Mes varroas vont mal… et les vôtres? (2-Apibioxal)

Traitement complémentaire à l’Apibioxal et résultats :

Cliquez pour ouvrir le tableau dans un nouvel onglet Pour que l’expérience soit la plus complète possible, j’ai traité les 6 ruches par dégouttement d’Apibioxal, à raison de 50ml pour les 3 qui avaient encore des chutes de varroas et 30ml pour les 3 qui paraissaient claires (ce qui m’a permis de garder précieusement ½ paquet de produit).
J’ai fait un relevé par jour, et le tableau ci-dessous parle de lui-même…

Constat du traitement Apibioxal :

Les trois ruches qui étaient réputées clean ont quand même « craché » quelques varroas. Bizarrement la Orange a réagi moins rapidement qu’avec l’Apistan (mais on reste sur des petits chiffres). Si on considère un doublement des individus tous les quinze jours, ça valait quand même la peine de leur en mettre une petite dose… sinon elles auraient hébergé de 800 à 2000 varroas au bout de 3 mois, donc au début de la belle saison apicole.

Les trois ruches qui dépassaient le critère <0,5/j ont « vomi » plusieurs centaines de varroas, preuve qu’il était plus que nécessaire de s’en occuper. On constate un effet flash de l’Apibioxal les premiers jours, mais le retour vers le critère 0,5v/j met bien deux à trois semaines avant d’être atteint.

La règle « En hiver, une chute naturelle d’1 varroa/2jour c’est trop »… est donc vérifiée.

L’autre règle : « En hiver le ratio entre le nombre de chutes naturelles et le nombre de varroas dans la ruche = 400 », se vérifie aussi très bien sur la Blanche et la Ciel.

La ruche jaune semble peiner à se défaire de ses varroas malgré les deux traitements. Je vais changer la reine au printemps. Ce n’est pas vraiment un problème de souche car elle est la mère de la Lilas de l’Orange, et grand-mère de la Ciel et de la Blanche mais comme c’est une reine rouge, elle doit être trop âgée et va passer en Ehpad.

La Blanche peine aussi à rentrer dans le rang. La remontée à 8v/j le 14ème jour m’a fait craindre une réinfection suite à pillage (il y avait une belle activité la veille et il y aurait des apiculteurs « négligents » dans le secteur), mais tout est rentré dans l’ordre dès le lendemain pluvieux ; elles avaient dû faire le grand ménage avant le passage à l’an neuf.

Conclusions :
Cette expérimentation montre que les règles édictées dans la littérature apicole en matière de population de varroa sont avérées, et qu’il est nécessaire de suivre l’infestation individuelle des ruches, car la vie de l’une ne vaut pas forcément pour les autres.

Le traitement complémentaire (Apibioxal ou Varromed) n’est pas un luxe si on veut que nos ruches démarrent la saison dans les meilleures conditions. On peut même se demander s’il y a des cas où l’on peut s’en passer….

Et je crois qu’on peut encore le faire….
et le traitement complémentaire d’une ruche coûte moins que le prix d’un pot de miel !

Rémy Gourmelon

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