Frelon asiatique, et maintenant Pluguffan !

Les journaux locaux, Ouest-France et Télégramme de Brest signalent la découverte d’un nouveau nid de frelons asiatiques (Vespa velutina).

Ici le lien vers l’article du Télégramme : Frelon asiatique – Pluguffan

Article paru sur le site du Télégramme, daté du 24 septembre 2011

Frelon asiatique. Aux portes du pays

Alors que des frelons asiatiques ont été signalés dans la capitale bigoudène, le Pont-l’Abbiste Christophe Buannic vient de détruire son premier nid, du côté de Pluguffan.

«Un gros ballon», c’est ainsi que Christophe Buhannic décrit le nid de frelons asiatiques qu’il a été amené à détruire, jeudi soir, du côté de Pluguffan. Un nid de 45cm de diamètre avec, en son sein, pas moins de 1.500 individus. «Une belle boule», note le pompier pont-l’abbiste qui est aussi l’un des vingt professionnels à intervenir sur le département.

Sept ans pour arriver

L’homme n’est pas surpris que l’hyménoptère débarqué à Bordeaux en 2004 en provenance de Chine soit présent en Cornouaille. «150km par an, il a mis sept ans pour arriver ici, c’est logique.» D’autant moins surpris que le premier nid signalé dans le Finistère l’a été en début de semaine de côté du Relecq-Kerhuon (Le Télégramme du 20septembre). «On va en trouver de plus en plus.» Des individus lui ont d’ailleurs été signalés à Pont-l’Abbé, du côté du halage. «À Pluguffan, c’est la première fois qu’on en fait un». Reste que depuis quelques jours, les coups de fils pour des frelons asiatiques se multiplient. «Les gens ne font pas la différence avec l’espèce commune. Le frelon asiatique est de couleur plus sombre et a, au niveau de son abdomen, un anneau orange», explique-t-il. Rien à voir avec le frelon d’Europe, plus coloré, avec des teintes allant du rouge au jaune.

Pas agressifs envers l’homme

Mais voilà, la bestiole n’a pas bonne presse. L’arrivée de sa version asiatique n’a pas arrangé les choses. «Les gens ont peur des frelons», explique le professionnel. «Pourtant, ils ne sont pas agressifs sauf si on vient les déranger». Si sa piqûre est douloureuse, elle n’est pas plus dangereuse que celle du frelon d’Europe sauf pour des personnes allergiques. En cette période de l’année, le frelon attiré par la lumière s’aventure un peu plus près des domiciles. «S’ils entrent dans la maison, il faut ouvrir une fenêtre, allumer dehors». C’est d’ailleurs à proximité d’une habitation, dans un hangar, que le nid a été trouvé. «Il était là depuis le printemps. On a tout de suite su qu’il s’agissait de frelons asiatiques parce que le nid était fermé en bas, une caractéristique. On a utilisé un insecticide en poudre que l’on a injecté dans le nid». Lequel a été enfermé dans un sac. En une grosse dizaine de minutes, les frelons meurent par paralysie du système nerveux.

Mauvaise nouvelle pour les apiculteurs

Un nid de frelons, ce sont des ouvrières et une reine qui, au printemps, va fonder sa propre colonie. Une espèce qui, selon Christophe Buhannic, cohabite sans problème avec son cousin européen mais à laquelle on ne connaît guère de prédateur. Reste que le frelon asiatique, s’il se nourrit d’insectes, est surtout un grand destructeur d’abeilles ouvrières. Autant dire que son arrivée n’est pas une bonne nouvelle pour les apiculteurs de la région. Pratique Christophe Buhannic au 06.20.97.16.82 ou la Fédération finistérienne de défense contre les ennemis des cultures au 02.98.43.04.44.

  • Stéphane Guihéneuf
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