AFSSA, le 16/07/2006 à 11h41
Article paru sur le site Futura-sciences.com à cette adresse : Les vraies causes de la mortalité des abeilles
Selon les derniers chiffres de l’AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) à paraître dans le prochain magazine Valeurs Vertes, les colonies d’abeilles sont en partie décimées dans 14 départements français. Deux ans après l’imbroglio politico-médiatique sur les abeilles et l’interdiction de pesticides, les abeilles meurent toujours.
> 87% des Français qui jardinent sont prêts à changer leurs habitudes pour améliorer la biodiversité et sauver les abeilles ;
> 14 départements tirent la sonnette d’alarme (Alpes-de-Haute-Provence, Aveyron, Deux-Sèvres, Dordogne, Haute-Garonne, Hérault, Loire, Lozère, Puy-de-Dôme, Pyrénées Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Sarthe, Vienne,Haute-Vienne).
La biodiversité en danger
Parasite venu d’Indonésie (Varroa), diversité florale appauvrie entraînant une mal-nutrition des abeilles, hiver rude et été sec, intoxication… les scientifiques et les apiculteurs sur le terrain s’accordent à dire qu’il existe une conjonction de causes expliquant la mortalité des abeilles. « Au mois d’août, la biodisponibilité (alimentation) pour les abeilles décroît (en raison notamment de la hausse des températures), alors que le risque Varroa est maximal. Elles sont donc surexposées. A partir du moment où cet agent pathogène touche l’abeille, il la fragilise et facilite l’arrivée d’autres maladies dites opportunistes. Celles-ci profitent de l’entrée du virus pour s’engouffrer dans la brèche. C’est le cas de la nosémose par exemple, une autre maladie qui fait des ravages » explique Philippe Lecompte apiculteur bio à Reims. La mise à mal de la biodiversité est la raison majeure de l’hécatombe des abeilles qui deviennent sensibles à d’autres agressions.
Les Français qui jardinent au secours des abeilles
Selon un sondage réalisé par BVA pour le magazine Valeurs Vertes, 91% des Français qui jardinent estiment que la biodiversité est importante pour la survie des abeilles. Si 70% d’entre eux déclarent ne pas tenir compte de l’apport nutritif des fleurs qu’ils plantent, 88% souhaiteraient que ce type d’informations figure sur les emballages des plantes. Ils sont ainsi 87% à être prêts à changer leurs habitudes pour améliorer la biodiversité. Une véritable démarche de progrès peut être mise en œuvre avec les jardiniers qui sont des acteurs de la biodiversité au même titre que les agriculteurs et les apiculteurs. Reste à savoir si les professionnels de la filière jardinage introduiront par exemple des mentions relatives à la nutrition des abeilles sur leurs emballages.
Les jachères fleuries permettent de réintroduire de la biodiversité
Des expériences inédites, bénéfiques pour les apiculteurs et les agriculteurs ont été mises en place dans différents départements. Il s’agit de terrains agricoles inutilisés qui sont transformés en jachère apicoles (polliniques) pour observer le comportement des abeilles. Celles-ci y trouvent des fleurs très riches en pollen (seule source de protéine pour elles) et nectar (pour la fabrication du miel). L’objectif de ces jachères est de réintroduire la biodiversité dans l’espace rural et d’apporter une variété de nourriture pour les abeilles. Résultat : elles ont une meilleure santé et de meilleur rendement en miel.
Plantations – La flore mellifère
Voici quelques liens intéressants pour ceux qui désirent identifier les plantes mellifères :
Tout d’abord un lien vers la page d’Ekopedia recensant les plantes mellifères :
http://fr.ekopedia.org/Apiculture
.Ensuite le lien vers le site de Bernard Leclercq, il participe activement à la liste Abeilles, voici ce qu’il écrit : « Pour ceux que cela pourrait intéresser, je termine le tableau des plantes d’intéret apicole belge.
Il s’agit d’un simple tableau avec nom commun ; nom scientifique ; famille ; hauteur ; date de floraison. Plus de 200 espèces avec renvoi pour le descriptif de l’espèce et de la famille vers l’encyclopédie « WikiPedia ». 90% terminé reste les pollens« .
Le lien vers cette page :