La mortalité des abeilles toujours en hausse

Articleparu le 18/07/06 sur le site RTL-Info à cette adresse.

Qu’est ce qui peut bien décimer les abeilles ?

Question inquiètante qui se pose sérieusement dans quatorze départements français. Or, depuis maintenant deux ans, les pesticides Gaucho et le Régent ont été interdits. Ils ne seraient donc pas les seuls responsables de cette hécatombe dans les ruches. On parle maintenant d’un parasite, qui s’attaquerait aux abeilles les plus faibles. Solution, peut-être : utiliser des terres en jachère pour cultiver des plantes riches en pollen et en nectar.

Une véritable hécatombe

Les abeilles continuent de mourir et on ne sait toujours pas vraiment poruquoi. C’est un faisceau de circonstances incluant la canicule et la sécheresse qui entraîne une forte mortalité des abeilles cette année. Mais le phénomène est apparu il y a dix ans. Les apiculteurs ont accusé des pesticides utilisés sur les champs de tournesol ou le colza. Les produits, Gaucho et Régent ont été interdits il y a deux ans. Dans certains départements, il y aurait une amélioration, mais dans d’autres l’hécatombe continue, selon les chiffres du ministère de l’Agriculture.

Les scientifiques avancent plusieurs explications. Ce pourrait être un parasite, qui s’appelle le Varroa. Ou le froid cet hiver, puis la sécheresse. Ou bien encore des races d’abeilles importées d’Europe de l’est qui seraient plus productives en miel, mais moins résistantes. Et enfin l’appauvrissement de la biodiversité dans les campagnes. Il y a de moins en moins de fleurs donc de moins en moins de nourriture pour les abeilles. Résultat : en deux ans, la production de miel à baissé d’un tiers en France, et 15 000 apiculteurs ont disparu.

Les solutions possibles

Heureusement, il y a des remèdes. Les jachères fleuries par exemple. Quand vous avez des milliers d’’hecatres avec juste du colza ou du tournseol, cela donne une alimentation très pauvre. C’est comme si vous vous nourrissiez tous les jours avec le même aliment. Du coup, certains agriculteurs plantent sur leurs jachères (des terres qui ne leur servent à rien), des cultures très variées et riches en nectar pour donner à manger aux abeilles. C’est encore minoritaire, mais c’est une piste à étudier. Autre point positif, les jardiniers en herbe sont prêts à changer leurs habitudes. Plus de 90% des gens sont conscients de l’importance des abeilles. Il suffirait de planter dans son jardin des fleurs riches en pollen : myosotis, lavande.

Autre constat : les abeilles vivent mieux aujourd’hui en ville qu’à la campagne. Dans les ruches installées en ville, la mortalité est beaucoup plus faible qu’à la campagne. Certaines municipalités comme Nantes ou Lille incite leurs habitants à élever des abeilles car sans cet insecte, nous ne pourrions pas vivre. Sans abeilles, plus de pollinisation, plus d’herbe, plus d’animaux. L’Homme n’aurait plus que quatre années à vivre. C’est Albert Einstein qui l’a dit.

V.Garin

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